6 songs to capture the rhythms of the French language

Work on your French ear by singing along if you can!

These songs are an ode to life and culture in France, and in Georges Brassens' case, to a happy death in Sète
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What better way to work on your French ear, pronunciation, vocab and rhythm than by singing along to famous songs?

The rhythm of French can be particularly difficult for English native speakers, who are more familiar with the flexible rhythms of their own language.

The relative inflexibility of the French led John Lennon to compare French rock to English wine, however, that is an opinion one should only whisper in France.

We look at six songs that could help you not only with your language skills but also with your knowledge of French culture.

J’suis snob - Boris Vian

Original

English translation

J'suis snob... J'suis snob

C'est vraiment l'seul défaut que j'gobe

Ça demande des mois d'turbin

C'est une vie de galérien

Mais quand je sors avec Hildegarde

C'est toujours moi qu'on r'garde

J'suis snob... Foutrement snob

Tous mes amis le sont

On est snobs et c'est bon

Chemises d'organdi, chaussures de zébu

Cravate d'Italie et méchant complet vermoulu

Un rubis au doigt... de pied, pas çui-là

Les ongles tout noirs et un tres joli p'tit mouchoir

J'vais au cinéma voir des films suédois

Et j'entre au bistro pour boire du whisky à gogo

J'ai pas mal au foie, personne fait plus ça

J'ai un ulcère, c'est moins banal et plus cher

J'suis snob... J'suis snob

J'm'appelle Patrick, mais on dit Bob

Je fais du ch'val tous les matins

Car j'ador' l'odeur du crottin

Je ne fréquente que des baronnes

Aux noms comme des trombones

J'suis snob... Excessivement snob

Et quand j'parle d'amour

C'est tout nu dans la cour

On se réunit avec les amis

Tous les vendredis, pour faire des snobisme-parties

Il y a du coca, on deteste ça

Et du camembert qu'on mange à la petite cuiller

Mon appartement est vraiment charmant

J'me chauffe au diamant, on n'peut rien rêver d'plus fumant

J'avais la télé, mais ça m'ennuyait

Je l'ai r'tournée... d'l'aut' côté c'est passionnant

J'suis snob... J'suis snob

J'suis ravagé par ce microbe

J'ai des accidents en Jaguar

Je passe le mois d'août au plumard

C'est dans les p'tits détails comme ça

Que l'on est snob ou pas

J'suis snob... Encor plus snob que tout à l'heure

Et quand je serai mort

J'veux un suaire de chez Dior!

I'm a snob... I'm a snob

It's about the only fault I can stomach

It requires months of toil

It's the life of a galley-slave

But when I go out with Hildegarde

It's always me that they're looking at

I'm a snob... a frightful snob

All my friends are snobbish too

We're snobs and it’s ok

Organdie shirts, shoes made from zebu-hide

An Italian tie and a devilish moth-eaten suit

A ruby on the finger...of your foot, not that one!

Pitch-black nails and a pretty litte handkerchief

I go to the cinema to watch Swedish films

And nip into the cafe to drink whisky galore

I don't have indigestion, nobody does that anymore

I've got an ulcer, it's less common and it's dearer

I'm a snob... I'm a snob

My name's Patrick, but they call me Bob

I go horse-riding every morning

Because I love the smell of fresh manure

I only keep company with baronesses

With surnames like trombones

I'm a snob... an outrageous snob

And when I talk of love

It's stark-naked in the courtyard

We get together with our friends

Every Friday, for snobby parties

There's coke, we hate that

And camembert that we eat with a teaspoon

My apartment is truly charming

I heat it with diamonds, you couldn't wish for anything more smoking

I had a TV, but found it tiresome

I've turned it round... from the back it's riveting

I'm snob... I'm a snob

I've been consumed by the bug

I have accidents in Jaguars

I spend the month of August in the sack

It's small details like that

That make you a snob or not

I'm a snob... Even more snobbish than just before

And when I die

I want a shroud from chez Dior

Supplique Pour Etre Enterré A La Plage - Georges Brassens

Original

English translation

La Camarde, qui ne m'a jamais pardonné

D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,

Me poursuit d'un zèle imbécile.

Alors cerné de près par les enterrements,

J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,

De me payer un codicille.

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,

Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,

Et, de ta plus belle écriture,

Note ce qu'il faudrait qu'il advînt de mon corps,

Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord

Que sur un seul point : la rupture.

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon

Vers celles de Gavroche et de Mimi Pinson,

Celles des titis, des grisettes,

Que vers le sol natal mon corps soit ramené

Dans un sleeping du "Paris-Méditerranée"

Terminus en gare de Sète.

Mon caveau de famille, hélas, n'est pas tout neuf.

Vulgairement parlant il est plein comme un œuf

Et, d'ici que quelqu'un n'en sorte,

Il risque de se faire tard et je ne peux

Dire à ces braves gens:"Poussez-vous donc un peu !

Place aux jeunes !" en quelque sorte.

Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,

Creusez, si c'est possible, un petit trou moelleux,

Une bonne petite niche,

Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins

Le long de cette grève où le sable est si fin,

Sur la plage de la Corniche.

C'est une plage ou même, à ses moments furieux,

Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,

Où, quand un bateau fait naufrage,

Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !

Sauve qui peut ! Le vin et le pastis d'abord !

Chacun sa bonbonne et courage !"

Et c'est là que jadis, à quinze ans révolus

À l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus

Je connus la prime amourette..

Auprès d'une sirène, une femme-poisson,

Je reçus de l'amour la première leçon,

Avalai la première arête.

Déférence gardée envers Paul Valéry,

Moi, l'humble troubadour, sur lui je renchéris,

Le bon maître me le pardonne,

Et qu'au moins, si ses vers valent mieux que les miens,

Mon cimetière soit plus marin que le sien,

Et n'en déplaise aux autochtones.

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,

Ne donnera pas une ombre triste au tableau,

Mais un charme indéfinissable.

Les baigneuses s'en serviront de paravent

Pour changer de tenue, et les petits enfants

Diront : "Chouette, un château de sable !"

Est-ce trop demander...? Sur mon petit lopin

Plantez, je vous en prie, une espèce de pin

Pin parasol, de préférence,

Qui saura prémunir contre l'insolation

Les bons amis venus fair' sur ma concession

D'affectueuses révérences.

Tantôt venant d'Espagne, et tantôt d'Italie,

Tout chargés de parfums, de musiques jolies,

Le mistral et la tramontane (16)

Sur mon dernier sommeil verseront les échos

De villanelle un jour, un jour de fandango,

De tarantelle, de sardane...

Et quand, prenant ma butte en guise d'oreiller,

Une ondine viendra gentiment sommeiller

Avec moins que rien de costume,

J'en demande pardon par avance à Jésus,

Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus

Pour un petit bonheur posthume.

Pauvres rois pharaons ! Pauvre Napoléon !

Pauvres grands disparus gisant au Panthéon !

Pauvres cendres de conséquence !

Vous envierez un peu l'éternel estivant,

Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,

Qui passe sa mort en vacances...

Vous envierez un peu l'éternel estivant,

Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,

Qui passe sa mort en vacances...

The Grim Reaper, who has never forgiven me

For planting flowers in the sockets of his nose

Pursues me with insane zeal.

And so, hemmed in by funerals

I thought right to update my last will

To pay out for a codicil

Dip in the blue ink of the Gulf of Lion,

Dip, dip your quill, oh my old scribe

And then in your finest handwriting,

Note what there would have to become of my body

When my soul and it no longer agree

Save on one sole point: the separation.

When my soul has taken its flight to the sunset

Towards those of Gavroche and of Mimi Pinson

Those of urchins and old girls

Let my body be brought to the soil of my birth

In a sleeper on "Paris-Méditerranée"

Terminus at Sète station.

My own family tomb, alas, is not brand new.

It's, in vulgar parlance, packed like a sardine tin

And failing that someone might get out

I risk getting there late and will not be able

To say to these good folk: “Move up then just a bit!

Give way to young ones!” or some such thing

Right up on the seashore, two yards from waves of blue,

Dig out, if it’s possible, a little comfy hole

A nice little niche

Next to the friends of my childhood, the dolphins,

Along that stretch of beach, where the sand is so fine

On the Plage de la Corniche.

It’s a beach where even, in his moments of rage

Neptune doesn’t come on too heavily

Where at the shipwreck of his boat

The captain calls out: “I’m the master of this ship!

Each for himself! The wine and the pastis go first

Each his own sweetener and his strength!”

It was there in the past, at fifteen years of age

At an age when lonely pleasure was not enough

I had my first little taste of love

From a little siren, a sea dwelling mermaid

I got my first lesson about the rules of love

Learnt where you are made to stop.

With all deference due towards Paul Valéry,

I, humble troubadour, can go one up on him

May the good master please excuse me

And if his verse is placed higher than mine, at least

Let my cemetery be nearer the sea than his

And who cares about the natives.

This tomb sandwiched between the sky and water

Will not cast a gloomy shadow on the picture

But add an indefinable charm.

Female bathers will come to use it as a screen

In order to get changed, and the little children

Will say: “Oh, Brilliant. Look a sand castle!”

Is it too much to ask… ? Upon my little plot

Please plant for me, a tree, a species such as pine

Umbrella pine, preferably

That’s able to protect from the risk of sunburn

Those good friends who have come upon my resting place

To lower their heads in fond regard.

Sometimes coming from Spain, sometimes from Italy

All laden with perfumes, with prettiest music

The mistral and the tramontana

Upon my final sleep will pour forth the echos

Of villanelle one day, one day of fandango,

Of tarantella, of sardana….

And when, taking my mound as a kind of pillow

A fair nymph from the sea, should kindly come to sleep

With close to nothing on as swimwear,

I am asking pardon well in advance from Jesus

If the shade of my cross lies for a while on top

For a spot of posthumous bliss.

Poor Pharaoh kings ! Poor Napoleon !

Poor departed greats, lying at the Pantheon

Poor ashes of consequence!

You’ll half envy the eternal holiday-maker

Who dreams as he rides his pedalo on the waves

Who spends his death on holiday.

You’ll half envy the eternal holiday-maker

Who dreams as he rides his pedalo on the waves

Who spends his death on holiday.

Ma France - Jean Ferrat

Original

English translation

De plaines en forêts de vallons en collines

Du printemps qui va naître à tes mortes saisons

De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine

Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson

Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence

Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche

Quelque chose dans l'air a cette transparence

Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche

Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières

Aux peuples étrangers qui donnait le vertige

Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige

Elle répond toujours du nom de Robespierre

Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil

Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines

Celle qui construisit de ses mains vos usines

Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille

Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette

Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes

Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes

De dire qu'il est temps que le malheur succombe

Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une

Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs

En remplissant l'histoire et ses fosses communes

Que je chante à jamais celle des travailleurs

Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches

Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien

Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche

A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain

Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines

Celle qui chante en moi la belle la rebelle

Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines

Celle de trente-six à soixante-huit chandelles

From lowlands to forests, from vales to hills

From the spring to be born to your dead seasons

From what I lived to what I imagine

I shall not stop writing your song

My France

In the great Summer sun which curves Provence

From brooms of Brittany to heathers of Ardèche

Something in the air has that transparency

And that taste for happiness that makes my lip dry

My France

That air of freedom beyond borders

Which used to take foreign people's breath away

And which whom you nowadays usurp the prestige

She still answers for the name of Robespierre

My France

The one of old Hugo railing from his exile

Of five years old children working in the mines

The one who built with her hands your factories

The one whom mister Thiers said :"Lets' shoot her !"

My France

Picasso holds the world at the tip of his palette

From Eluard's lips some doves fly away

They do not stop, your prophetic artists,

To say "It's time for misfortune to succumb"

My France

Their voices multiply to make but one

The one who always pays for your crimes, your mistakes

Filling History and its mass graves

May I sing forever the workers' one

My France

The one who has her sleepless nights for only gold

For the stubborn struggle of that daily time

From newspapers you sell on a Sunday morning

To the poster you hang on a wall the day after

My France

May she rise from mines, descend from hills

The one who sings in me, the pretty, the rebel

She holds the future tight in her thin hands

The one from thirty-six to sixty-eight candles

Made in France - France Gall

Original (in a mix of French and English)

Le pudding et le shetland

David Bailey, Mary Quant

Jerk and Radio Caroline

"Caroline" no "Caroline"

It's made in England

Accordéon qui balance

Les gauloises et la pétanque

Tour Eiffel et camembert

Et Maurice Chevalier

C'est made in France

Les français, les anglais

Peuvent toujours essayer

Ils ne seront jamais

Jamais pareil, pareil, pareil, pareil, pareil

Les beatniks aux cheveux longs

Like the young Napoléon

Les Dollies pas compliquées

Difficult à expliquer

It's made in England

Les guitares romantiques

The sono no terrific

Oh, my darling I love you

Mon amour, mon amour

C'est made in France

Entre Londres et Calais

Il y a un fossé

Avec des petits bateaux

Et puis de l'eau, de l'eau, de l'eau, de l'eau, de l'eau

Mini jupes et maxi bottes

Liberty jusqu'à non-stop

Burlington, Julie Christie

And the Salvation army

It's made in England

Le Beaujolais, le pastis

Les British promènent à Nice

Et le tunnel sous la Manche

But the tunnel sous la Manche

C'est made in France

No, made in England

Non, made in France

No, made in England

Non, made in France

No, made in England

Non, made in France

No, made in England

Tais-toi Marseille - Barbara

Original

English translation

Un jour les voyous de Marseille

M'ont fait goûter à leurs bouteilles

Au fond d'un bistrot mal famé

Où j'attendais de m'embarquer

Ils m'ont raconté leurs voyages

Et de bastringue en bastingage

Ils m'ont saoulé de tant de bruit

Que je ne suis jamais parti

Marseille

Tais-toi Marseille

Tu cries trop fort

Je n'entends pas claquer

Ses voiles dans le port

Je vais lire devant les agences

Les noms des bateaux en partance

C'est fou, je connais leurs chemins

Mieux que les lignes de ma main

Adieu les amours en gondole

Les nuits de Chine, les acropoles

La terre de France à mes souliers

C'est comme des fers bien verrouillés

Marseille

Tais-toi Marseille

Tu cries trop fort

Je n'entends pas claquer

Ses voiles dans le port

Je vends mon histoire aux touristes :

On fait des sous quand on est triste...

Les escudos et les dollars

Rien de meilleur pour le cafard

Pourtant j'ai toujours dans ma poche,

Un vieux billet qui s'effiloche

C'est tout mon rêve abandonné...

Je n'ose pas le déchirer

Marseille

Tais-toi Marseille

Tu cries trop fort

Je n'entends pas claquer

Ses voiles dans le port

One evening, the thugs of Marseille

Made me taste their bottles

At the back of an ill-famed bistro

Where I was waiting to embark

They all told me about trips

I was already packing my bags

They got me drunk with so much noise

That I never left

Marseille,

shut up Marseille

You scream too loud

I don't hear the sounds of

Sails in the harbour

I will see in front of the agencies

The names of the departing boats

It's crazy, I know their ways

Better than the lines of my hand

Goodbye Gondola Love

The nights of China, the acropolis!

The land of France on my shoes

It's like well-locked irons

Marseille,

shut up Marseille

You scream too loud

I don't hear the sounds of

Sails in the harbour

I sell my story to tourists

We make money when we are sad

Escudos and dollars

Nothing is better for the cockroach

And then, I still have in my pocket

An old banknote that is fraying

It's all my abandoned dream

I dare not tear it up

Marseille,

shut up Marseille

You scream too loud

I don't hear the sounds of

Sails in the harbour

Douce France - Charles Trenet

Original

English Translation

Il revient à ma mémoire

Des souvenirs familiers

Je revois ma blouse noire

Lorsque j'étais écolier

Sur le chemin de l'école

Je chantais à pleine voix

Des romances sans paroles

Vieilles chansons d'autrefois

Douce France

Cher pays de mon enfance

Berceau de tant d'insouciance

Je t'ai gardée dans mon coeur!

Mon village au clocher aux maisons sages

Où les enfants de mon âge

Ont partagé mon bonheur

Oui, je t'aime

Et je te donn' ce poème

Oui, je t'aime

Dans la joie ou la douleur.

Douce France

Cher pays de mon enfance

Bercée de tendre insouciance

Je t'ai gardée dans mon coeur.

It comes back to my memory

Familiar memories

I see my black blouse again

When I was a schoolboy

On the way to school

I sang at the top of my voice

Wordless romances

Old songs of yesteryear

Sweet France

Dear country of my childhood

Lulled by tender carelessness

I kept you in my heart!

My village with its bell tower and wise houses

Where children my age

Shared my happiness

yes I love you

And I give you this poem

yes I love you

In joy or pain

Sweet France

Dear country of my childhood

Lulled by tender carelessness

I kept you in my heart

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